Une tournée avec les ripeurs de Grenoble Alpes Métropole
Le rendez-vous avait été pris pour le vendredi 15 mars 9h au groupement sud, sur Eybens. C’est ainsi que pour vivre au plus près le quotidien des ripeurs, la Conseillère en Insertion Professionnelle de La Fourmi a participé durant 3 heures aux suivis de 2 tournées.
Tout commence par le bon accueil des chefs d’équipe et du café qui les accompagne. Ils ajustent les tournées en fonction des absents du matin et de ma présence. Je croise les salariés « fourmi » et peux lire de l’étonnement sur leur visage. Ma présence intrigue, mais les sourires reviennent rapidement. Je revois également d’anciens salariés devenus titulaires et d’autres étant en intérim. C’est gratifiant de voir de si beaux parcours.
L’appel se passe comme à l’école. Rassemblés dans la grande salle, chacun réagit à l’annonce de son nom et connait alors le numéro de la tournée du jour. Et c’est parti pour un peu moins de 3h de voiture à sillonner les rues d’Echirolles et d’Herbeys.
Les équipages étant partis avant nous, le chef d’équipe et moi-même devons les retrouver. Au bout de 5 minutes à tourner en rond à la recherche des hommes en jaune, c’est avec l’aide du GPS que nous pouvons localiser le camion. Je regarde les 2 rippeurs s’appliquer à bien manipuler les containers, à être vigilants aux voitures, vélos, trottinettes… et piétons. Tous 2 sont équipés d’EPI obligatoires afin de garantir leur sécurité et celle des autres. Un camion en marche, c’est un véhicule qui roule à 30 km/H, les rippeurs ont intérêt à bien se tenir. L’entente entre rippeurs est importante. La solidarité est de mise dans un équipage, l’organisation aussi. C’est comme ça qu’une tournée sera efficace.
Nous sommes toujours à Echirolles et la tournée va prendre un côté « mignon ». Nous passons devant une école, et les enfants se précipitent à la grille pour regarder passer le camion. Des échanges de « coucou » se font entre les enfants et les rippeurs, il y a des cris de joie et des sourires sur les visages des petits.
Durant le trajet, le chef d’équipe m’explique que ripper ce n’est pas que vider des poubelles. C’est aussi faire remontrer des informations, des dysfonctionnements. Ainsi, un équipage peut refuser de collecter un container si celui si ne respecte pas le tri. Une information sera donnée à son propriétaire afin de lui rappeler les bonnes règles à suivre sur Grenoble Alpes Métropole.
Il est temps de quitter Echirolles et d’aller dans les hauteurs d’Herbeys. Le GPS trouve le camion rapidement. Une manière bien différente de collecter. Rien à voir avec la tournée d’Echirolles. On est plus sur « du porte à porte ». Herbeys est essentiellement de l’habitat individuel alors que sur Echirolles, le collectif domine. Les tournées doivent donc être pensées différemment, prenant en compte notamment le tonnage du camion.
La tournée prend alors des airs bucoliques : si sur Echirolles, le passage du camion avait excité tout un groupe d’enfants, sur Herbeys notre passage ne perturbe absolument pas vaches, chevaux et poneys que nous croisons.
Vendredi la météo était clémente, les températures agréables et le soleil doux. Une chance. Les conditions climatiques ne sont pas toujours aussi propices. Les rippeurs doivent conjuguer avec les aléas météo : en hiver, faire face au froid et en été subir la chaleur. C’est un métier physique, qui demande une grande endurance physique et qui requière de respecter scrupuleusement des régles de sécurité, les gestes et postures.
Retour au dépôt à 12h pour moi. Pour les rippeurs, il reste encore du temps. Durant ce dernier, ils seront allés vider le camion à Athanor pour continuer la collecte, renseigner des usagers, faire au mieux pour offrir aux habitants métropolitains un cadre de vie respectueux des normes sanitaires.
Vous pouvez découvrir le parcours inspirant d’UNE ripeuse, Dana ! L’article est à lire ou relire ici : Dana, ripeuse à Grenoble